15 novembre 2002 - 27 mars 2003
L'exposition évoque Paris (en raison de la Petite Ceinture) et ses départements limitrophes. La présentation permet de se promener d’un réseau à l’autre (Est, Ouest, Nord, Paris-Orléans, Paris-Lyon-Méditerranée, Grande Ceinture), en déclinant différents thèmes.
L’exposition montre comment la construction du chemin de fer provoque le phénomène banlieue. La possibilité d’un va-et-vient entre la capitale et les communes d’Ile-de-France permet à une classe privilégiée de bénéficier du bon air et à la classe ouvrière, travaillant à Paris, de se loger en banlieue, ce qui amène la création de lotissements et un essor démographique considérable. Les villages deviennent villes, des sites ferroviaires s’implantent, tandis que la publicité menée par les compagnies développe un réel tourisme de proximité.
L’exposition présente l’évolution de la sécurité ferroviaire, depuis l’utilisation des signaux manuels jusqu’à l’automatisation des systèmes. Le passage de la traction vapeur à la traction électrique est explicité, en soulignant les initiatives du Paris-Orléans, première ligne banlieusarde à bénéficier de ce progrès en 1904.
La présentation des gares montre comment fonctionnalisme et ingéniosité se sont mêlés pour créer des édifices aussi typés que la gare de Sceaux (1846) ou les structures stylisées réalisées dans la banlieue Ouest en 1938 en passant par les castelets construits sur la ligne de la Bastille en 1859.
Sur le plan historique, l’exposition évoque le rôle joué par les cheminots depuis la Révolution de 1848 jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale. Les grèves de 1910 et de 1920 (réclamant la nationalisation des compagnies) marquent fortement la mémoire de la corporation.
L’exposition se conclut par la présentation des lignes de la Bastille, de Sceaux et de Saint-Germain, toutes trois destinées à l’évasion dominicale du Parisien. Chacune d’elles possède son titre de gloire. Celle de Saint-Germain est la première liaison ferroviaire réalisée en Région Parisienne (1837). La ligne de la Bastille est immortalisée par les wagons bidel transportant des milliers de Parisiens vers les guinguettes des bords de Marne. Celle de Sceaux, prolongée jusqu’à Orsay puis Limours, faillit devenir tête de réseau pour la ligne de Tours.
L’exposition s’achève en montrant comment elles sont utilisées pour la réalisation du RER.
Objets, photographies, pièces administratives, affiches, estampes illustrent le propos.