5 avril 2003 - 2 novembre 2003
Portes et chemins d’eau dans l’est parisien
Cette exposition du musée de Nogent propose la découverte d’une histoire peu connue : la canalisation des rivières. Autrefois, le régime irrégulier de nos rivières ne permettait à la batellerie de fonctionner que quelques mois par an : en hiver, les crues rendaient impossible la navigation et en été, il n’y avait pas assez d’eau pour permettre au bateau de suivre la voie d’eau.
Au XIXe siècle, une innovation majeure allait bouleverser tout cela : l’invention des barrages mobiles éclusés. De quoi s’agit-il ? Un barrage, par définition, arrête l’eau. Il permet donc ainsi de conserver toute l’année un niveau d’eau suffisant pour la navigation. Ce barrage ne doit pour autant pas être un obstacle au passage de l’eau pendant les crues : il est donc mobile et s’efface complètement pour laisser passer l’eau en période de grand débit. Mais le barrage doit également laisser les bateaux passer. Il est donc doté d’une écluse. Dans le milieu du XIXe siècle, la Marne et la Seine, dans ce qui est aujourd’hui notre Val-de-Marne, sont équipées de tels barrages.
L’exposition permet aux visiteurs de découvrir les successions de biefs (intervalles navigables entre deux barrages) de nos cours d’eau. Un premier trajet, sur la Seine, conduit d’Ablon à Suresnes. Sur la Marne, la descente commence à Noisiel, se poursuit par le canal de Chelles, l’écluse de Neuilly et vient s’achever à Joinville. Une dernière promenade, dans le temps et l’espace conduit le public de Joinville à Charenton, en empruntant le canal de Saint-Maurice, dont l’ancien lit est occupé par…l’autoroute A4.