13 novembre 2004 - 27 mars 2005
Exposition consacrée à la guerre de 1870 en Ile-de-France.
Au musée : le blocus de Paris, l’impact de la « Commune » en banlieue et les conséquences de la guerre.
Aux archives : le conflit du point de vue germanique (la victoire est fondatrice de l’Empire allemand).
En septembre 1870, Paris est encerclé par les troupes confédérées (la Prusse et ses alliés). Pour briser le blocus, les Français tentent diverses sorties qui seront toutes inutiles. Parmi elles, celle de Champigny est la plus importante. Le général Trochu veut faire sortir les forces concentrées dans Paris pour rejoindre l’armée de la Loire. Le 30 novembre, le général Ducrot franchit la Marne, enlève Champigny et Bry mais est arrêté par les Wurtembergeois. On crie déjà victoire à Paris quand, le 2 décembre, les Français doivent se replier.
Après diverses tentatives désastreuses, Paris, bombardé, affamé, capitule le 28 janvier 1871. La nouvelle assemblée nationale, à majorité monarchiste, veut négocier la paix avec Bismarck. Paris n’accepte pas la capitulation. Thiers veut soumettre ces ouvriers et petits bourgeois, républicains et gagnés à des idées socialistes. Le 18 mars, Paris s’insurge. Le 21 mai, les troupes régulières (les « Versaillais ») entrent dans Paris et noient l’insurrection dans le sang.
L’exposition évoque ensuite la Commune de Paris non pas dans la capitale mais au travers de ses incidences en banlieue, tels la marche des Fédérés sur Versailles le 2 avril, les combats opposant Versaillais et Fédérés au sud de Paris, l’attitude des populations locales.
La Commune est totalement écrasée le 28 mai tandis que le traité de Francfort entérine les clauses de l’armistice : le versement de 5 milliards de francs et la cession de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine.
Les banlieusards qui regagnent leurs logis les retrouvent dévastés par les exactions ennemies ou les tirs d’obus. Le fort de Charenton, occupé par 25 Bavarois, est évacué le 20 septembre 1871. L’ensemble du territoire français sera libéré en 1873.
L’exposition insiste sur les conséquences de la guerre. Le Prussien est l’ennemi, mais aussi un modèle. L’armée, l’enseignement sont réformés. L’idée d’une revanche sur l’Allemagne est intériorisée. Jusqu’en 1913, Paul Déroulède, fondateur de la « Ligue des patriotes », exalte le nationalisme lors des cérémonies organisées au monument de Champigny.
Estampes françaises et allemandes, affiches, documents autographes et objets militaires redonnent vie à cette guerre relativement oubliée.