Histoire du musée

Les cinq âges du Musée de Nogent-sur-Marne

Toutes les communes du Val-de-Marne ont une bibliothèque ; elles n’ont pas toutes un musée municipal.

Nogent-sur-Marne est une des rares villes de ce département à se doter d’un tel établissement en 1961. Ce musée, d’abord associatif, devient  un musée municipal « levier de la promotion culturelle[1] » d’une commune qui aspire à devenir la « capitale de la banlieue est[2] ».

L’histoire du Musée de Nogent-sur-Marne correspond à quatre époques et à quatre projets culturels et politiques. 

1 - Les prémices (1949-1961)

Inauguré officiellement le 9 décembre 1961, le Musée du Vieux Nogent naît d’initiatives antérieures, celles d’un petit groupe d’érudits passionnés par leur Ville et son environnement. Trois d’entre elles méritent d’être connues car elles participent à la construction de ce musée.

a) La Société Historique et Archéologique de Nogent-sur-Marne et de son canton

Le 10 octobre 1949[3], une quinzaine de personnes se rassemblent dans l’hôtel de ville de Nogent. Á cette date, elles prennent le parti de fonder la Société Historique et Archéologique de Nogent-sur-Marne et de son canton. Le but de cette association est « par des conférences, visites, excursions, de propager la connaissance de l’Histoire locale en favorisant la recherche et la mise en valeur de tous documents s’y rapportant, de contribuer à la conservation des souvenirs et usages locaux, de concourir à la création de collections documentaires sur les communes du canton de Nogent[4] ».

D’emblée, le projet de cette petite équipe est ambitieux. Les limites du territoire d’étude retenu dépassent en effet celles de la seule commune de Nogent pour celles de son canton qui inclut à cette époque Le Perreux, Bry et Champigny-sur-Marne. De surcroît, il n’est pas seulement question de recherche et d’étude mais aussi de constitution de « collections documentaires » et de conservation de la « mémoire locale ».

Les membres fondateurs de la Société Historique et Archéologique de Nogent-sur-Marne et de son canton sont impliqués dans la vie sociale, politique et culturelle locale. Ils appartiennent au monde de l’enseignement comme sa première présidente Suzanne Vidal, titulaire d’un diplôme d’Etudes Supérieures, ou l’instituteur nogentais Jean Cabotte. D’autres viennent du monde des arts tel Edmond Frappier, libraire, antiquaire, marchand d'art (fondateur en 1920 de la Galerie des peintres-graveurs) et éditeur des œuvres de Bonnard, Dufy, Maillol et van Dongen. La Ville de Nogent est représentée par Paul Zobel, et par Lucien Huet. Enfin, Louis Vel-Durand, personnage-clé de l’histoire du futur Musée de Nogent, greffier du Juge de paix de Nogent, est le trésorier de l’association.

Cette petite équipe se structure, s’organise et publie ses recherches dans un bulletin annuel ou pluriannuel. La géographie de Nogent, les relations entre Nogentais et Fontenaisiens, les loisirs nogentais, la vie paroissiale et les faits divers nogentais font partie des thèmes initiaux de recherches.

b) Le musée social de Nogent-sur-Marne

Parallèlement à cette première initiative, Edmond Frapier fonde avec son fils Jacques le Musée social de Nogent-sur-Marne en 1950[5], assistés de deux autres membres éminents de la Société Historique : Louis Vel-Durand et Paul Zobel.

L’objectif assigné à ce musée est voisin de celui de la Société Historique : « faire connaître l’ensemble des éléments : administratifs ; culturaux (Arts – Lettres – Sciences) ; culturels ; économiques ;  sportifs ; sociaux constituant la vie des habitants de la Ville de Nogent-sur-Marne et témoignant de ses activités et de son évolution[6] ».

Ce musée social se distingue toutefois de la Société Historique dans la mesure où ses membres constituent des collections qu’ils qualifient de « cabinet des estampes » et qu’ils organisent en plusieurs sections : une section iconographique représente Nogent et les bords de Marne, une section est consacrée au peintre Watteau, mort à Nogent en 1721, une autre encore aux peintres et graveurs, une autre enfin relative à la timbrologie[7].

Ce musée est installé dans un premier temps au domicile des Frapier, 3 rue de Bapaume, à Nogent. Les collections font l’objet d’un inventaire et d’une présentation dans des cadres[8]. Puis, il semblerait être inclus dans la bibliothèque municipale les années suivantes[9].

La mort d’Edmond Frapier en août 1960 marque un coup d’arrêt à cette expérience. On ne retrouve en effet plus aucune trace du musée social passée cette date. Pour autant, l’idée d’un musée n’est pas abandonnée. Louis Vel-Durand reprend alors le concept qu’il modifie permettant l’ouverture d’un nouveau musée l’année suivante. Quelle est la filiation entre les deux musées ? L’hypothèse selon laquelle les collections du musée social intègrent partiellement le musée fondé par Louis Vel-Durand en 1961 peut être formulée. Nous retrouvons en effet dans les collections de l’actuel musée de Nogent-sur-Marne des gravures et des estampes avec la marque d’Edmond Frapier. Dans les deux cas aussi l’étude de Nogent est au cœur du projet. Toutefois la dimension technique et artisanale chère à Edmond Frapier disparaîtra.

c) L’exposition « Si Nogent m’était conté », 1957

Dans la genèse du musée de Nogent-sur-Marne, une dernière initiative mérite encore d’être évoquée : l’exposition Si Nogent m’était conté organisée du 19 au 27 octobre 1957 à l’initiative de la Société Historique[10]. Plus de 300 documents, tableaux et objets provenant des collections de l’État, de collectivités locales ou de particuliers sont présentés au public dans la salle Emile-Zola, boulevard de Strasbourg. Cette exposition est une sorte de matrice du musée de Nogent à venir. En effet, la plupart des documents privés exposés en 1957 formeront les collections du musée de 1961[11]. Par ailleurs, le plan adopté pour cette exposition et les thèmes qui la structurent préfigurent ceux du futur musée[12]. Enfin, Si Nogent m’était conté consacre le rôle personnel de Louis Vel-Durand, cheville ouvrière de la réalisation de l’exposition, appelé à devenir directeur du Musée du Vieux Nogent en 1961[13].

d) L’originalité de ces initiatives et leur signification

L’intérêt pour l’histoire de la Ville de Nogent-sur-Marne connaît ainsi dans la décennie qui précède l’ouverture du Musée du Vieux Nogent un véritable engouement.  Celui-ci n’est pas sans précédent.

Au milieu du XIXe siècle, le marquis Bauÿn de Perreuse, maire de Nogent-sur-Marne de 1838 à 1868, collecte des informations sur sa commune qu’il classe chronologiquement dans un registre[14]. En 1854, il publie même la première monographie sur Nogent-sur-Marne[15]. Bauÿn de Perreuse pressent en effet que le village dont il est maire devient progressivement une ville et qu’il garder la trace d’une société rurale avant sa disparition.

Dans le même esprit, quelques publications érudites se succèdent tout au long du XXe siècle comme celle d’Antoine Dufournet publiée l’année de la Grande Guerre[16] ou celle, postérieure, de Maurice Salabert qui fait de Nogent-sur-Marne l’objet de sa thèse d’urbanisme[17].

L’initiative des années cinquante s’inscrit dans une telle filiation et s’en distingue néanmoins. Comme leurs devanciers, les femmes et les hommes des années cinquante ont conscience que la commune qui leur est chère connaît des modifications politiques, urbaines et sociales irréversibles dont il faut préserver le souvenir. Toutefois, leurs actions diffèrent de celles du passé. Il ne s’agit plus de rédiger une monographie communale érudite mais de conserver les traces de la vie passée, de les valoriser et de les exposer dans un musée ouvert au plus grand nombre avec un souci pédagogique et didactique.

2 - Le Musée du Vieux Nogent (1961-1975)

Le Musée du Vieux Nogent est inauguré le 9 décembre 1961. Il est pleinement l’héritier des initiatives portées, la décennie précédente, par des érudits passionnés d’histoire locale.

Ses collections premières sont constituées à partir de la « donation forte importante[18] » de Louis Vel-Durand. Celui-ci a collecté à l’occasion de successions ou dans des salles des ventes de nombreux objets, cartes postales, autographes, affiches, gravures se rapportant à Nogent ou à ses environs. A celle-ci s’ajoute, comme nous l’avons vu précédemment, une partie de celles d’Edmond Frapier.

L’ensemble de ces collections participent alors à la construction d’un « roman municipal » dont l’objectif est de distinguer et de magnifier Nogent-sur-Marne. Il est « l’épicentre de la fondation d’un récit communaliste et sentimental construit autour d’événements, de personnages historiques et de mythologies[19] ». Des séjours incertains du roi mérovingien Chilpéric Ier aux séjours avérés de Charles V, d’Agnès Sorel à Antoine Watteau, de la bande à Bonnot  aux villégiatures de bords de Marne, le musée de Louis Vel-Durand fait de Nogent un lieu exemplaire. En lisière du bois de Vincennes et au bord de la Marne, le site de Nogent est idéal et se prête à une série de destins individuels ou collectifs sans pareils.

Au lendemain de son élection comme maire (1959), Roland Nungesser est sensible aux initiatives de Louis Vel-Durand. Le jeune édile soutient résolument le projet d’un Musée du Vieux Nogent. Il lui permet d’occuper les 120m2 du dernier étage de l’Hôtel des Coignard, prestigieuse résidence de villégiature d’Ancien Régime acquise par la ville en 1917. Nogent soutient aussi financièrement et matériellement ce musée. Seules les collections restent, pour l’heure, privées.

Une telle aide n’est toutefois pas désintéressée. Le discours des promoteurs du musée de Nogent fait en effet écho au projet de Roland Nungesser visant à faire de sa commune la « capitale de la banlieue est », une ville d’exception, attractive. Cette institution devient même l’un des outils de la politique culturelle de Roland Nungesser puisqu’il « vivifie le patriotisme de clocher et la singularité des territoires résidentiels qui l’environnent[20] ».

Louis Vel-Durand associe deux personnes-clés de la vie politique et administrative nogentaise à son entreprise : Fernand Maître-Allain élu du conseil municipal de Nogent-sur-Marne et Paul Zobel, secrétaire général de la Ville. Quelques mois après l’inauguration du musée, les trois hommes fondent la Société des Amis du Musée du vieux Nogent[21],  présidée par Louis Vel-Durand, Fernand Maître-Allain en est le secrétaire-trésorier et Paul Zobel l’archiviste. Roland Nungesser, quant à lui, assure une bienveillante présidence d’honneur. L’objectif assigné à cette association est de « réunir les documents de toute nature susceptible d’être exposés au musée de Nogent[22] ».Ce trio fait alors vivre ce musée avec dévouement et parfois « avec les moyens du bords[23] » pendant près de 15 ans.

La mort de Louis Vel-Durand le 20 juillet 1975 marque la fin de la première époque du musée.

3 - Le Musée du Vieux Nogent Louis Vel-Durand (1978-1992)

La disparition de Louis Vel-Durand ne signifie pas pour autant celle du musée dont il a été le promoteur. Une deuxième phase de son histoire s’ouvre au lendemain de son décès. Elle est marquée par une professionnalisation du musée.

Dès 1975, Jean Roblin succède à Louis Vel-Durand. Membre de la Société des Amis du vieux Nogent depuis les années soixante, fondateur du musée Adrien-Mentienne de Bry-sur-Marne, auteur de nombreux ouvrages, Jean Roblin connaît parfaitement Nogent-sur-Marne. Celui-ci prend plusieurs séries d’initiatives déterminantes pour l’avenir du Musée du Vieux Nogent.

D’abord, il clarifie la situation juridique du musée. Jusqu’à la mort de Louis Vel-Durand, le musée fonctionnait dans une sorte « d’entre-deux », à la fois privé et public. Dans un état des lieux qu’il rédige le 1er octobre 1975, Jean Roblin qualifie même le Musée du Vieux Nogent de « musée privé[24] ». L’ambiguïté du statut du musée cesse progressivement. Le 6 mars 1976, le conseil municipal accepte le don de la Société des Amis du Musée du Vieux Nogent de toutes les collections actuellement déposées dans les salles de l’Hôtel des Coignard[25]. Dans le même temps, le conseil municipal demande l’inscription du Musée sur la liste des musées contrôlés[26]. Un poste de conservateur est aussi créé[27]ainsi  qu’un règlement intérieur[28]. L’accession de Roland Nungesser à la présidence de la Société des Amis du Musée du Vieux Nogent consacre la « municipalisation » de l’établissement. La « mise en œuvre du nouveau musée [est] désormais placée sous contrôle municipal » affirment les membres de la Société des Amis du Musée du Vieux Nogent.

Par ailleurs, Jean Roblin décide de revisiter le concept du musée et de moderniser la présentation des œuvres. Pour la première fois, le mot de « muséologie » est employé. Dans cette optique, Jean Roblin obtient la fermeture temporaire du musée (1975-1978), la mise en caisse des collections et la réalisation de travaux conséquents. Le deuxième étage de l’Hôtel des Coignard est en grande partie réaménagé sous la houlette de son directeur. Le musée est dès lors organisé en sections : l’histoire de la Ville, ses personnages célèbres. Il continue d’être la vitrine de Nogent-sur-Marne, commune exemplaire dont le passé s’enracine dans le temps long de l’histoire. Le musée est enfin doté d’une réserve et d’un « Centre de Recherches historiques nogentaises ». Quelques expositions temporaires sont organisées.

Ainsi réaménagé, le nouveau Musée du Vieux Nogent auquel est accolé le nom de son premier directeur et cofondateur, Louis Vel-Durand, est inauguré à l’occasion d’une porte ouverte le 27 mai 1978. Rapidement, Jean Roblin fait le constat que le Musée est à l’étroit dans ses locaux. Aussi fait-il des propositions de changements en 1983 qui restent sans lendemain.

C’est finalement à la fin des années 80 que l’avenir du musée est à nouveau discuté. A cette date, le Tribunal d’instance et le Commissariat de police  qui occupent les différents autres étages des Coignard doivent déménager. Dès lors, que faire du rez-de-chaussée et du premier étage bientôt libérés ? Dès 1988, l’idée que « le musée de Nogent puisse s’installer dans l’ensemble de l’Hôtel des Coignard et présenter à la population ses nombreuses collections en réserve[29] » est avancée. Mais l’option de l’agrandissement du musée n’est finalement pas retenue par la municipalité qui a d’autres projets. La création d’un restaurant de prestige puis celle d’un musée dédié au peintre Benn (Bençion Rabinowicz) entrent alors en concurrence avec le musée du Vieux Nogent dans l’occupation des lieux[30]. En 1990, Roland Nungesser tranche en faveur du déplacement du Musée du Vieux Nogent malgré les pétitions et les mécontentements d’une partie de la population[31].

Le musée rejoint alors en 1992 le dernier étage d’un bâtiment 36 boulevard Gallieni dont la bibliothèque municipale occupe déjà le premier étage et le rez-de-chaussée depuis 1986. Il se trouve aussi à proximité d’autres institutions culturelles telle que la Maison des jeunes et de la culture. Le Musée du Vieux Nogent quitte donc la Grande Rue Charles de Gaulle, cœur de Nogent, et le prestigieux Hôtel des Coignard pour un nouvel emplacement qui n’est pas dénué d’atouts. Il est proche du marché central et de plusieurs établissements culturels, la superficie de l’étage affecté au musée est deux fois plus grande (240 m²) que celle dont il disposait.

Toutefois, le départ du musée est précipité et impréparé. Des gravats encombrent le nouveau local qui lui est dédié, il est sans chauffage… En l’état, aucune activité muséale ne peut se développer. Par ailleurs, en refusant l’hôtel des Coignard au Musée du Vieux Nogent, Roland Nungesser semble retirer à cette institution le soutien indéfectible qu’il lui avait accordé depuis 1961. Ne verrait-il plus en lui une vitrine de sa politique ? Hostile à tous ces changements, Jean Roblin donne sa démission le 29 janvier 1992[32] et clôt par là-même la deuxième période de l’histoire du Musée de Nogent.

4 - Le Musée de Nogent-sur-Marne (1994-2008)

Au début de l’année 1992, le musée de Nogent-sur-Marne se trouve sans direction et sans locaux adéquats. Olivier Maître-Allain s’emploie alors à sortir cet établissement de l’impasse. Fin connaisseur de l’histoire de Nogent et de son patrimoine, Olivier Maître-Allain se voit confier par Roland Nungesser la conduite du musée. Il obtient dans l’été 1993 des travaux importants pour reconvertir les locaux proposés. Du mobilier professionnel est acquis, une partie des collections est redéployée dans une section permanente. Un espace dédié aux expositions temporaires est constitué ainsi qu’une réserve et une salle de lecture. Le musée de Nogent-sur-Marne rouvre ses portes en janvier 1994. Il est inauguré le 8 juin 1994 par Jacques Toubon ministre de la Culture et de la Francophonie.

Cette troisième inauguration et ce troisième changement de nom marquent une nouvelle orientation. La dimension pittoresque du musée de Nogent, sa galerie de personnages célèbres disparaît des présentations permanentes. Olivier Maître-Allain prend le parti de dépasser la seule histoire de Nogent-sur-Marne pour valoriser celle des boucles de la Marne et de l’Est parisien dans laquelle elle s’inscrit. La Ville soutient résolument ses orientations en dotant le musée de moyens financiers et humains conséquents.

Dès lors, le musée peut lancer une politique des publics ambitieuse. Une offre d’activité de médiation est constituée. Un atelier animé par une artiste est créé… De même, les plages horaires d’ouverture au public sont triplées et un cycle d’expositions temporaires est mis en place. Rapidement, le musée de Nogent s’affirme comme un lieu de connaissance scientifique et ludique du territoire et de son environnement. Sa fréquentation progresse, tout particulièrement auprès des scolaires : de 600 (1979-1980) à 1 200 (1986-1987) le nombre d’entrées au musée passe à 6 024 (1995), 6 603 (2016), 8 064 (2011) ou 8 336 (2012).

Après l’alternance municipale de juin 1995, le nouveau statut du musée est confirmé. Le succès des expositions consacrées aux Italiens de Nogent (Mémoires d’Italiens) et aux Portugais (Mémoire de Portugais) y contribue. Au début des années 2000, le musée de Nogent obtient le label de musée de France selon les termes de la loi du 4 janvier 2002.

Pour autant, parallèlement, les débats sur l’emplacement du musée et sur son rôle se poursuivent. Dès 1996, l’idée d’un retour du musée à l’hôtel des Coignard, désormais vide, voit le jour. Un projet est conçu[33]. Le Musée et le Conservatoire sont mis en concurrence pour l’attribution du lieu (1997). La municipalité tranche finalement en faveur du Conservatoire (1999)[34].

Un autre projet succède immédiatement à celui-ci. Transférer le musée sur les bords de Marne dont il serait un centre d’interprétation et un pôle d’attraction. Le projet de création d’une Maison de la Marne devient même l’une des compétences de la Communauté d’agglomération de la Vallée de la Marne créée le 1er janvier 2000. Plusieurs études sont réalisées[35]. Aucune n’aboutit.

5 - Le Musée de Nogent-sur-Marne – Musée à rayonnement intercommunal (depuis 2018)

Le 1er octobre 2018, le Musée de Nogent est transféré à l’établissement public territorial Paris Est Marne & Bois. Ce passage à une structure de coopération intercommunale comprenant treize communes du Val-de-Marne renforce le musée de Nogent dans sa vocation de comprendre l’Est parisien. Ces acquisitions, ses expositions ont désormais pour vocation d’expliquer ce Territoire récent, encore peu connu des citoyens. Pour autant, Paris Est Marne & Bois possède une unité géographique et une histoire ancienne que le Musée de Nogent s’attache à faire connaître. La première exposition du Musée après son transfert, Notre Territoire à la Belle Epoque. Paris Est Marne & Bois par la carte postale, s’inscrit dans cette démarche.


Références

[1] Emmanuel Bellanger et Julia Moro, Nogent-sur-Marne. Cité modèle. Histoire d’une banlieue résidentielle aux XIXe et XXe siècles, Paris, Editions La Découverte, Collection Carré, 2017, p. 197.

[2] Idem.

[3] Bulletin de la Société Historique et Archéologique de Nogent-sur-Marne et de son canton, « Son but – ses activités », 1950, n°1, p. 3.

[4] Ibidem.

[5] Musée de Nogent-sur-Marne, dossier B. M 6. Musée social.

[6] Ibidem.

[7] Ibidem.

[8] Musée de Nogent, R. 89.33.4 et R. 89.33.5.

[9] Musée de Nogent-sur-Marne, dossier B. M 6. Musée social.

[10] Bulletin de la Société Historique et Archéologique de Nogent-sur-Marne et de son canton, 1958, n°15, p. 3.

[11] Bulletin de la Société Historique et Archéologique de Nogent-sur-Marne et de son canton, 1962, 2e série, n°2, p. 23.

[12] Ibidem.

[13] Ibidem.

[14] Archives municipales de Nogent-sur-Marne, 3 D 4/2, Documents administratifs, historiques et statistiques rédigés par Antoine Bauÿn de Perreuse, 1838-1867.

[15] Antoine Bauÿn de Perreuse (Marquis), Notice historique sur Nogent-sur-Marne, Paris, J.-B. Gros, 1854.

[16] Antoine Dufournet, Villégiatures royales dans l’ancienne France. Nogent-sur-Marne et le territoire du Perreux. Histoire et souvenirs, Nogent-sur-Marne, L. Sentis, 1914.

[17] Maurice Salabert, Nogent-sur-Marne : étude et évolution d’une commune de la banlieue parisienne, Thèse de l’Institut d’Urbanisme de l’Université de Paris, 1927.

[18]Nogent et le Val-de-Marne, supplément à Gazette Sud, n° 457, février 1965.

[19] Emmanuel Bellanger et Julia Moro, Nogent-sur-Marne. Cité modèle. Histoire d’une banlieue résidentielle aux XIXe et XXe siècles, op. cit., p. 199.

[20] Ibidem.

[21] Journal officiel Lois et décrets, 22 mars 1962.

[22] Ibidem.

[23] Nogent et le Val-de-Marne, supplément à Gazette Sud, n°466, janvier 1967.

[24] Musée de Nogent. Dossier aménagement. Note du 1er octobre 1975 de Jean Roblin sur la « réorganisation générale, officialisation et situation actuelle ».

[25] Arch. mun. Nogent-sur-Marne, 1 D 1/54. Délibération n° 957 du 6 mars 1976.

[26] Ibidem.

[27] Arch. mun. Nogent-sur-Marne, 1 D 1/54. Délibération n° 922 du 20 décembre 1975.

[28] Musée de Nogent. Dossier aménagement. Projet d’arrêté municipal du 28 septembre 1978.

[29] Nogent Magazine, n°112, février 1988.

[30] Archives municipales Nogent-sur-Marne, 239W03D01, Projet Schmuckle et restaurant Royant, 1991.

[31] Musée de Nogent, administration, généralité. Statut des amis du Musée, Courrier de Roland Nungesser du 13 avril 1990 aux signataires d’une pétition.

[32] Interview de François Scaglia, le 13 février 2017.

[33] Archives municipales Nogent-sur-Marne, 680W28, un projet culturel pour l’hôtel des Coignard (sd).

[34] Délibération du conseil municipal n° 99/77 du 31  mai 1999.

[35] Archives municipales Nogent-sur-Marne, 620W34, 45 et 46,