Loisirs nautiques sur la Marne et la Seine (1850 - 1950)

13 juillet 2013 - 31 décembre 2013

Loisirs nautiques sur la Marne et la Seine (1850 - 1950)

Gravures - dessins

Le musée présente du 13 juillet au 31 décembre 2013 un large choix de gravures et dessins évoquant les loisirs de l'eau de 1850 à 1950.

Le monde des canotiers est évoqué par des caricatures de presse. Les canotiers sont ces petits étudiants et petits fonctionnaires turbulents qui se promènent à Paris et en banlieue déguisés en marins. Ils vont pêcher, nager, taquiner les bourgeois sous les tonnelles des guinguettes. Ils voguent en charmante compagnie et adoptent une liberté de ton qui fait scandale. Les canotiers investissent les bords de Seine puis les bords de Marne. Une de leurs excursions favorites consiste à effectuer le tour de Marne.

Une rivalité apparait entre deux usages de la rivière : l'usage ludique des canotiers, d'une part ; la pratique de ceux qui se définissent comme sportsmen, d'autre part. Ces derniers l'emportent. Ces amateurs de courses incarnent le "progrès", la vertu par le sport. Ils donnent naissance aux premières sociétés nautiques. Cette rivalité entre canotiers "amateurs" et canotiers "sérieux" amène la Société des Régates Parisiennes (Rowing Club de Paris) à définir le premier code des courses qui donnera naissance, en 1853, aux Championnats de la Seine.

Les sports nautiques sont évoqués par les régates données dans Paris lors des fêtes du 15 août, les courses du Rowing-club sur le lac du bois de Boulogne (1868). Les joutes à la lance sur l'étang de Ville-D'Avray (1886) connaissent un vif succès. Les jouteurs sont des mariniers ou des pêcheurs venus de Suresnes ou de Meudon. Vêtus de blanc, ils portent le calot et la ceinture de leur équipe. Ils s'affrontent à coups de lances longues de trois mètres. Ils sont placés à l'arrière d'une barque à fond plat, mue par deux rameurs. Le Parisien jouit aussi des loisirs champêtres. Il aime pique-niquer, pêcher, se baigner dans l'Ile Saint-Ouen. Le dimanche soir, le chemin de fer et le bateau à vapeur ramène à bon port des milliers de Parisiens. 

Dessinateurs et graveurs de presse présentent une vision diversifiée des plaisirs de l'eau. L'humour domine dans la représentation des canotiers : les vignettes de Grévin et Lafosse sont de véritables bandes dessinées. La beauté de la nature et la joie de vivre sont associées aux bords de l'eau. On affirme que c'est à Joinville, "capitale du canotage" qu'on se livre aux plus grand exploits et aux plus riants ébats.